Le nouveau projet de loi sur la protection des lanceurs d'alerte, présenté le 6 mars 2024, mérite une attention particulière, car le gouvernement de Donald Tusk y a proposé un certain nombre de modifications par rapport au projet de loi précédent.
Quels sont les changements introduits par le nouveau projet de loi sur les lanceurs d'alerte ?
En analysant le projet de loi, il convient de noter plusieurs nouveautés clés.
Tout d'abord, le nom de la loi a été modifié. Le nouveau projet part du principe qu'il s'agira d'une « loi sur les lanceurs d'alerte », ce qui devrait être considéré comme une bonne direction, étant donné que l'ensemble du règlement est associé au terme « dénonciateur », alors que le projet précédent n'utilisait pas ce terme une seule fois.
Deuxièmement, un certain nombre de modifications ont été introduites par rapport au projet précédent présenté par le gouvernement Droit et Justice, à savoir :
- élargir la portée de la réglementation de la loi sur la protection des lanceurs d'alerte au-delà des exigences minimales de la directive de l'UE pour couvrir également les violations relatives aux droits et libertés de l'homme et du citoyen, la corruption, la traite des êtres humains et le droit du travail ;
- modifier le moment auquel la protection des lanceurs d'alerte est accordée. Selon le nouveau projet, c'est à partir du moment où la notification est déposée ou rendue publique ;
- Une déclaration claire indiquant que les rapports internes et externes peuvent être effectués de manière anonyme. Le projet de loi ne rend toujours pas obligatoire l'acceptation des dépôts anonymes, mais indique que :
- La Loi ne s'applique pas aux soumissions anonymes si une entité a choisi de ne pas accepter les soumissions anonymes ;
- La procédure de traitement des rapports anonymes doit être décrite dans la procédure interne pour les rapports internes, que l'entité ait choisi de les traiter ou non.
- Précisez qu'un dénonciateur contre lequel des représailles ont été commises a droit à une indemnisation d'au moins 12 fois le salaire moyen, ainsi qu'à un droit à réparation.
- Clarifier le calcul du nombre de 50 personnes employées dans une entité juridique, en conditionnant l'obligation de mettre en œuvre la procédure de reporting interne. La loi introduit un mécanisme permettant de calculer les 50 ETP au 1er janvier ou au 1er juillet d'une année donnée.
- Fixez la date d'entrée en vigueur de la loi à 3 mois à compter de la date de publication, à l'exception des dispositions relatives aux notifications externes, qui prendront effet 6 mois après la date de promulgation.
Quand la Loi sur les lanceurs d'alerte 2024 entrera-t-elle en vigueur ?
Selon les informations parues dans les médias par des responsables politiques du camp au pouvoir, la loi sur les lanceurs d'alerte devrait être promulguée au premier trimestre 2024. Le projet de loi est actuellement en cours de travail avec le Comité permanent du Conseil des ministres.